Introduction
Jeanne Cordelier a publié 14 livres en français. Voici trois 4ièmes de couverture de ses livres.
Quelques exemples
4ième de La Passagère, écrit par Paul Guimard, écrivain: " Dans la chambre d'un hôtel de Manhattan, une femme attend et rêve. Elle est venue aux États-Unis tenter de sauver l'homme qu'elle aime, arrêté par les agents du Narcotic Bureau pour trafic de stupéfiants. Cette femme, Sara, est l'enjeu d'une partie mortelle entre la police américaine qui a besoin de son témoignage et la maffia qui veut s'assurer de son silence. Environnée de violence et de nuit traquée par une multitude de voix hostiles, Sara se réfugie dans le secret de son passé, elle laisse ses voix intimes reconstituer le puzzle de ses passions, de sa traversée des mondes de la drogue, de la prison, des flics en France, en Italie, aux États-Unis. Ce roman est un voyage au bout de la mémoire, mais aussi le portrait d'une femme au milieu des hommes, acharnée à survivre parce qu'elle combat pour son amour. Cette femme, nous en rappelle une autre, l'héroïne de La Dérobade, le premier livre de Jeanne Cordelier. L'essentiel, pour ce qui me concerne, est que La Passagère confirme la révélation que les critiques et les lecteurs de La Dérobade ont proclamée avec éclat : la naissance d'un éccrivain. Rien de plus rare qu'un style, qu'un ton, que ce privilège de savoir communiquer le bruit d'un cœur qui bat. En cela, Jeanne Cordelier est inimitable. "
4ième de La Mort de Blanche-Neige, écrit par Mme Monique Nemer, professeur de lettres à la faculté de Jussieu:" Dans la chambre d'enfants, il y a, aux murs, 'le monde merveilleux de Walt Disney'. Et les frères et les sœurs qui dorment sur les matelas ou tête-bêche dans le lit-cage.. Et, dans la cuisine, la mère qui ne cesse d'exhaler sa rancœur avant de se maquiller méticuleusement pour ses rendez-vous de l'autre côté du pont du chemin de fer. Mais surtout, il y a la chambre au 'lit normal' et le père, qui se saisit de la petite fille, son viol lent et progressif, la peur, la honte et ce vœu lancinant : 'Sainte Vierge, faites que je tombe malade…' Tout ici est vu et décrit par les yeux de l'enfant, qui ne comprend que peu à peu la violence qui lui est faite, et à qui tout recours est refusé - tandis qu'au mur, Blanche-Neige quitte à petits pas l'innocente ronde des contes enfantins. Un monde de misère, de vociférations, de brutalité - et en même temps, plein d'une forme de tendresse, même envers le père, tant est immense le besoin d'amour de la petite fille. Un livre d'une très grande force, où tout sonne juste : à ce point d'exactitude verbale, on n'est plus dans le 'témoignage', mais bien dans la littérature. "
4ième de Malparade, écrit par Jean Paul Enthoven, auteur: " La Malparade, c'est l'art de rater sa vie, de prendre les choses à l'envers, de ne jamais éviter le pire. C'est aussi, dans ce livre, la chronique dérisoire et sublime d'un jeune homme rêveur qui n'ignore rien du désespoir, ni des vagues de lumière qui inondent parfois les jours ordinaires. Son histoire ? Elle se déroule, d'un seul souffle, dans une zone hérissée de béton et d'ordures, entre un samedi matin et un dimanche soir, offrant au destin une poignée d'heures afin qu'il accomplisse sa besogne. Il y a là, Rosa, la mère qui croit que Venise se trouve quelque part dans le ciel, il y a une inconnue entrevue dans une charcuterie et qui ressemble à la Béatrice de Dante, un chien distraitement célinien, des souvenirs défaits, des foisonnements d'illusions, des fêtes de famille. Tout cela compose dans l'œil du narrateur - un petit roupiot qui se languit après l'extase - un univers singulier où la réalité hésite, vacille et se disperse. Partout, à l'entour, le monde, ses plaisirs inutiles et détaillés, ici, par une écriture absolument sensuelle. Après La Dérobade, La Passagère et Chez l'Espérance, Jeanne Cordelier nous donne, avec Malparade, son roman le plus délirant, le plus pur. "